Le salut en Aïkido

En aïkido et dans la plupart des arts martiaux traditionnels japonais, le salut revêt une grande importance, et se trouve à la base de la discipline. Il marque une prise de conscience de l’autre et le respect qui lui est accordé. Signe de droiture et de respect, ce geste exige d’être effectué correctement.

Les principaux saluts

Le pratiquant d’aïkido salue lorsqu’il entre dans le dojo et lorsqu’il en sort, pour montrer son respect pour ce lieu de paix et d’étude. Il marque ainsi une rupture avec l’extérieur. Entrer dans le dojo, c’est laisser les afflictions de la vie derrière soi et entrer dans le lieu privilégié de la recherche de la voie.

Au début de chaque cours, les pratiquants d’aïkido saluent le Kamisa, mur d’honneur du Dojo, par respect pour les anciens et le fondateur de la discipline, grâce à qui ils peuvent étudier. Les pratiquants saluent ensuite leur professeur pour marquer leur respect pour l’enseignement qui leur est proposé.

Au cours de la pratique, les aïkidokas se saluent mutuellement, afin de marquer que l’entrainement se déroule dans le respect mutuel des pratiquants. L’autre, n’est pas un adversaire, mais un partenaire.

Les différents types de salut

Le salut debout : Ritsurei

Le salut effectué debout (shizentai) est présent dans tous les arts martiaux et marque un signe de respect envers son partenaire. Il doit être effectué les talons collés l’un à l’autre, le dos droit, le buste incliné vers l’avant (30°environ), le regard dirigé vers le partenaire, les mains le long du corps pour les hommes, ou glissant vers les genoux pour les femmes.

Le salut à genoux : Seiza

Seiza signifie littéralement « être assis d’une manière correcte« . Cette posture puise son origine dans l’époque féodale du Japon. Le Samouraï adoptait cette position afin de montrer sa non-agressivité, mais il n’en restait pas moins vigilant et pouvait réagir instantanément en cas de danger. L’idéogramme Sei signifie « vertical », « droit » et aussi « correct ». Ainsi, le pratiquant en Seiza doit se tenir vigilant et calme, le dos et les épaules droites, les pieds collés l’un à l’autre, le regard dirigé vers son partenaire, stable sur ses jambes repliées. Pour saluer, le pratiquant pose ses mains au sol et incline son buste.

Le regard durant le salut

Le salut est un symbôle de respect. Entre pratiquants de niveau similaire, le salut peut se faire en gardant le regard en direction de l’autre, montrant une certaine vigilance. Mais lorsque le pratiquant salue le Kamisa ou son professeur, le salut s’effectue en baissant les yeux, symbôle de la confiance accordée à celui qui se trouve en face.